Brexit

Brexit : un risque de défaillance accru au Royaume-Uni

Dans la perspective du referendum du 23 juin 2016 qui devait décider du maintien de la Grande Bretagne dans l’Union Européenne, nombre d’économistes et d’analystes nous livraient leurs théories sur les répercussions économiques d’un Brexit. Entre scénario catastrophe et situation idyllique toutes les nuances de prévisions trouvaient place.

Il n’est pas question dans cet article d’expliquer à posteriori quels facteurs permettaient de prévoir la situation actuelle, mais plutôt d’illustrer par quelques exemples récents l’émergence d’un risque de crédit important chez nos voisins britanniques.

La nouvelle du Brexit a rapidement créé une incertitude, comment les négociations allaient-elles se dérouler ?  Quelles seraient les conséquences de la sortie de l’Europe ? Dans ce contexte imprévisible, une baisse des investissements continentaux au Royaume Uni a rapidement été constatée et le ralentissement économique a suivi. Aujourd’hui alors que dans l’ensemble des pays européens la situation économique s’améliore, le Royaume-Uni est confronté à des difficultés économiques qui peuvent être directement attribuées au Brexit. Ainsi, les entreprises sont confrontées simultanément à une confiance fragilisée des consommateurs, un renchérissement des importations dû à la baisse de la livre, une concurrence accrue et une baisse des investissements étrangers. Le nombre de défaillances s’est donc logiquement accru.

Fin 2017, Palmer Harvey Mc Lane Ltd distributeur important d’alcools et cigarettes, demande la protection de la loi sur les faillites. Le groupe pesait 4, 4milliard £ de Chiffre d’affaires.

En début d’année 2018, Carillion PLC, géant du bâtiment outre-manche avec 4,4 milliards de £ de CA et 20 000 salariés en Grande Bretagne dépose également le bilan.

Début mars, le Groupe Conviviality PLC, 1,5 milliard de £ de CA annonce son incapacité à faire face à ses dettes et frôle la liquidation. Il cherche à lever 125M£ pour répondre à ses engagements. Le pire est évité in extremis grâce à la reprise partielle par le groupe irlandais C&C. Le repreneur, qui est de plus petite taille que Conviviality, a cependant posé des conditions et tente de négocier un échelonnement de ses dettes auprès des principaux fournisseurs. Le risque de crédit est donc encore important sur ce groupe.

Ces exemples ont un point commun, la soudaineté de l’apparition des difficultés chez ces groupes de taille importante et la rapidité de la mise en place d’une « procédure collective » les protégeant de leurs créanciers ou de leur rachat. D’autres opérateurs, de moindre taille ont aussi connu le même sort en Angleterre, il est plus que probable que d’autres le subiront à l’avenir.  Si vous travaillez avec le marché anglais il est vital pour votre entreprise de prendre en considération la mesure de l’augmentation forte de ce risque, surtout si vous avez à faire à des distributeurs classiques.

La prévention que pourrait apporter un contrat d’assurance-crédit vous permettrait de suivre de plus près vos risques de crédit , donc vos intérêts dans ce pays et de bénéficier d’une indemnisation en cas de défaillance subite de l’un ou plusieurs de vos clients significatifs.

 

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