G-Grade 2ème trimestre 2018

G-Grade 2ème trimestre 2018 : analyse des risques pays

Le AU « G-Grade » (Grade des Grades) mesure le risque pays dans 144 Etats. Cette notation synthétise la perception des risques qu’ont les 4 principaux assureurs crédit (Atradius, Coface, Credendo et Euler Hermes) pour chacun des pays. Chez AU Group, nous considérons que l’évaluation faite par ces assureurs, est plus pertinente que les agences de notation classique, leur notation étant adossée à une exposition réelle (ces compagnies garantissant des transactions partout dans le monde). S’ils font une erreur dans la lecture du risque qu’ils peuvent avoir sur un pays, cela peut résulter en l’indemnisation de sinistres pour leurs clients. Par conséquent, chaque assureur, via son département de recherche économique mesure et suit de près l’environnement des affaires dans ces pays.

Chaque trimestre, les équipes d’AU Group mettent le G-Grade à disposition de leurs clients pour les informer de toute variation significative (de plus de 0,5 point). Une telle variation signifie : soit que l’un des assureurs fait varier son évaluation des risques de deux crans ou plus, soit que deux assureurs (ou plus) font varier leur évaluation des risques d’au moins un cran. Ainsi, nous pensons que les décisionnaires en matière de risque de crédit, doivent être informés dès qu’une variation du G-Grade est supérieure à 0,5 point (sachant que pour mémoire l’échelle du G-Grade est de 1 à 10).

  • La principale préoccupation sur ce T2-2018 est la situation en Tunisie, pays dégradé par 3 assureurs pour une variation totale de 1,25 (le G-Grade passant de 6 à 7,25). Ce consensus est le résultat de la détérioration globale de la situation macro-économique. En mars 2018, l’inflation a atteint 7% (selon le FMI) et cela aura un impact évident sur les dépenses des ménages. Malgré l’appui du FMI à travers un programme de soutien de 4 ans, la dette publique continue d’augmenter jusqu’à 70% du PIB dans un contexte de très faible croissance ces dernières années. Enfin, la Tunisie est toujours confrontée à des tensions sociales et à des grèves qui aggravent une situation politique déjà instable.
  • Sa voisine l’Algérie est également rétrogradée de 6,25 à 6,75. Le pays reste trop dépendant du pétrole et du gaz (représentant 40% du PIB et 99% des exportations, selon Euler Hermes). Les prix du pétrole restant bas (même si la tendance semble s’inverser), impactent le montant de la dette publique (qui toutefois reste encore à un niveau encore acceptable). La santé du président BOUTEFLIKA rend la transition politique préoccupante, et l’incertitude persiste à l’approche des élections présidentielles de 2019.
  • La note du Kirghizistan s’améliore légèrement de 8 à 7,50, la reprise économique de la Russie ayant un impact positif sur les exportations du pays. La production d’or continue de stimuler les exportations (40% en poids dans le total), qui restent trop peu suffisamment diversifiées. Cependant, l’environnement des affaires reste médiocre, avec un haut niveau de corruption qui continuera de freiner les investissements étrangers.
  • En même temps que la situation des Emirats Arabes Unis s’améliore, le G-Grade poursuit son amélioration de 3,75 à 3,25. La croissance mondiale étant de retour, les EAU et notamment Dubaï en tant que plaque tournante du commerce mondial bénéficie mécaniquement de cette reprise. De plus, un rebond technique de l’économie dans la région semble logique après 2 années de ralentissement. Dernier point, pour reprendre les propose d’Aurélien Paradis, CEO d’AU Group Dubai :  » les banques locales voient leur niveau de liquidité augmenter car de plus en plus de » pétrodollars  » d’entités gouvernementales clientes parviennent dans leurs comptes, ce qui devrait théoriquement inciter les banques à prêter davantage aux entreprises et avoir un impact bénéfique pour l’économie ».

 

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