Fintech

Banques & Fintech : de la confrontation à la coopération

Après à la crise de 2008, les Fintech désiraient repenser les relations entre les banques et leurs clients et se sont développées grâce à l’appui des technologies. Elles ont depuis pris leur envol dans tous les domaines (prêt aux particuliers, financement des entreprises, gestion d’épargne …)

Ce mouvement inéluctable va changer le secteur bancaire, c’est certain. Toute la question concerne la profondeur : va-t-il être aux banques ce qu’Uber a été aux taxis, ou va-t-il permettre une évolution profitable à tous ? Il semble qu’après avoir observé les signes d’une probable forte concurrence, on s’achemine désormais vers une certaine coopération, les uns et les autres y trouvant un intérêt.

Quels en sont les signes ? :

  • Les partenariats se développent : de nombreux partenariats se nouent, les banques intégrant de plus en plus une « stratégie Fintech », avec une accélération depuis 2016. Parmi les 22 milliards de dollars d’investissements dans les Fintech en 2016, 5 ont été réalisés par des banques. En France le mouvement est bien là, BNP a repris Compte-Nickel, BPCE Fidor, et fin juin La Banque Postale a acquis 100% de KisSKissBankBank. Les banques permettent aux Fintech de bénéficier d’infrastructures, de fichiers clients importants et de relations institutionnelles, tandis que celles-ci bénéficient en retour des innovations technologiques et d’un sens de la relation client renforcé.
  • Une évolution de l’état d’esprit : une étude du cabinet de conseil PWC a mis en évidence une évolution de l’état d’esprit des cadres du secteur bancaire, qui voient de plus en plus dans les Fintech des opportunités à saisir. Après la défiance, les nouveaux entrants sont perçus comme des alliés potentiels. La culture du service et de la relation client va logiquement évoluer, avec des conseils ciblés, des échanges 100% en ligne, des chat, etc …

Bien sûr, les Fintech n’ont pas fini de faire évoluer le secteur, ni d’évoluer elles-mêmes, ce n’est qu’un début… Elles doivent toutefois faire face à des contraintes et des enjeux particuliers. On pourrait citer :

  • Intégrer l’Intelligence Artificielle (IA) : c’est sans doute l’enjeu majeur de la profession. La tendance est lourde dans beaucoup de domaines, les applications sont nombreuses et vont modifier le métier. On peut citer des évolutions comme : mieux cibler le conseil aux clients, qualifier un besoin, analyser les pratiques d’utilisation, etc …
  • Répondre aux besoins de sécurité : les fraudes sont nombreuses dans le digital, et les acteurs n’ont pas d’autre choix que d’engager de gros moyens dans la cybersécurité, pour assurer à leurs utilisateurs une protection des données.
  • Faire face aux obligations légales : les acteurs financiers ont vu leurs obligations se renforcer depuis quelques années, entre autres avec le KYC (Know Your Customer) pour repérer les clients et pratiques à risque. Les Fintech, mais plus largement la digitalisation croissante du secteur, oblige les acteurs à chercher les bonnes réponses, sans pour autant casser les leviers de leur réussite : rapidité et souplesse.

Pour résumer, de plus en plus de liens et de complémentarités apparaissent dans la relation entre les banques et les Fintech. Leur rapprochement est lancé, il ne s’arrêtera pas, chacun y ayant un intérêt évident, les contraintes du secteur étant bien spécifiques.

 

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