G-Grade Q2 2019

G-Grade Q2 2019 : analyse des risques pays

Ce deuxième trimestre 2019, l’outil de mesure du risque pays développé par AU Group, le G-Grade, révèle 5 variations significatives de notation pays. Pour rappel, seuls les changements supérieurs à 0,5 pt (en valeur absolue) sont considérés comme significatifs.

Les améliorations

– La Jamaïque (-0,75 pts) : depuis la mi-2013, où le FMI a commencé à soutenir les réformes économiques, la Jamaïque continue à récolter les fruits des sacrifices effectués, et le paysage économique s’améliore. Les mesures d’austérité ont permis de ramener la dette publique brute de 113,6 % du PIB en 2016, à 88,9 % en 2020 (prévision du FMI). Le taux de chômage a diminué de 2 points au cours des cinq dernières années (de 12% à 10%). Pour autant, malgré la bonne tenue de ces indicateurs, il faut tout de même garder à l’esprit que le taux de croissance du PIB restera modéré en 2019 (+1,7% selon le FMI) et que le pays reste très exposé au ralentissement américain car les exportations vers les Etats-Unis représentent 41% du total, et les importations en provenance de ce même pays s’élevant à 39% (selon Euler Hermes Economic Research Dept). Le niveau d’insécurité reste quant à lui, très élevé par rapport aux autres pays du monde.

– Madagascar (-0,5 pts) : le paysage politique se stabilise lentement et le climat des affaires s’améliore ; la croissance du PIB est robuste avec une prévision du FMI de +5,2% en 2019 et 2020.

– Mali (-0,5 pts) : bien que le Mali soit l’un des pays les plus pauvres du monde avec une forte instabilité politique, la situation économique s’est éclaircie au cours des dernières années, entraînant une croissance du PIB de 5,8% en 2016 et 5,4% en 2017 et un niveau de dette publique brute plus contenu.

Les principales dégradations

– Le Cameroun (+0,5 pts) : d’un côté, le Cameroun affiche des résultats positifs par rapport à ses voisins : Bonne résistance aux fluctuations des prix du pétrole ; faible niveau de la dette publique (38% du PIB en 2019 selon le FMI) ; croissance du PIB de 4,3% prévue en 2019 et 4,7% en 2020. Cela s’explique principalement par la stratégie de diversification visant à réduire l’importance de la « dépendance pétrolière » dans l’économie globale. Mais d’autre part, l’instabilité du gouvernement et l’augmentation du risque politique ont eu un impact négatif sur le climat général des affaires conduisant (entre autres) à l’annulation de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations. Les groupes terroristes du nord du pays continuent d’effrayer les touristes.

– Haïti (+0,5pts) : en février, des émeutes et des manifestations violentes ont éclaté. Cette opération baptisée « country lock operation » a paralysé toutes les activités économiques et commerciales du pays. L’inflation augmentant, et la monnaie en dévaluation rendant le coût de la vie extrêmement difficile pour la majorité de la population qui est en dessous du seuil de pauvreté.

 

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