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Interview d’Eric Saulnier, Credit Manager chez Nordex

  • 1) Pouvez-vous nous dire ce qui vous a conduit vers ce métier ? Quel est votre parcours ?

Je suis comptable de formation. En 2001 après une 1ère expérience dans une société d’informatique, j’ai évolué vers un poste de comptable clients créé pour l’occasion dans une société japonaise de bougies d’allumage.

J’avais carte blanche pour récupérer de vieilles créances, nettoyer la base clients et mettre en place des procédures de relance.

Je me suis lancé, me suis organisé avec des tableaux de bord et ai beaucoup apprécié le challenge.

Un collègue japonais m’a alors dit un jour d’une façon solennelle « vous êtes notre Credit Manager ! ». Après renseignement sur la fonction je me suis trouvé un objectif à atteindre, en effet, je cherchais ma voie à ce moment-là et ce métier me correspondait dans l’esprit.

Je compare souvent son rôle à celui du commercial, on peut le quantifier en statistiques, le commercial doit augmenter ses ventes, nous c’est faire baisser le DSO, l’échu.

Etre le maillon entre la direction, les commerciaux et les clients est très intéressant, c’est un savant mélange de négociation, d’organisation, de management.

  • 2) Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui veut se lancer dans une carrière dans le Credit Management ?

Suivre des études comptables et financières, voire évoluer au sein de cabinets d’expertise comptable. Vous suivez tout type de structures, et acquérez une grande rigueur dans le travail, gage de qualité et d’expérience.

  • 3) Quelles sont, selon vous, les qualités d’un bon Credit Manager ?

Tout d’abord, être curieux et même fouineur, s’intéresser à de nombreux domaines juridiques, financiers et pour ma part aussi comptables, cela permet de bien comprendre un client et sa structure, sa façon de fonctionner. Etre malin et fin négociateur, le but ultime étant d’être payé rapidement. J’ai eu une stagiaire corse. Sur quel portefeuille clients pensez-vous que je l’ai placée ?

  • 4) Pouvez-vous nous décrire votre organisation ? (Comment fonctionne votre service, à qui êtes-vous rattaché, combien de personnes travaillent avec vous, quel est votre périmètre d’intervention etc.).

Actuellement je suis seul car c’est une création de poste. Je suis rattaché au DAF. J’ai eu une 1ère mission de récupération massive de cash et maintenant travaille sur la stratégie clients et l’organisation future des process.

J’aime les nouvelles situations où l’on doit tout organiser, voire créer et surtout contacter les clients pour leur faire comprendre qu’il y a du changement. Qu’il va falloir régler quelques vieilles factures…

Certains ne comprennent pas, vous prennent de haut, et je la joue un peu Colombo, je titille, je teste, je joue l’innocent, mais je reviens toujours à la charge pour au final être payé plus vite.

Cela permet de savoir à qui on a à faire, de prendre la température.

  • 5) Au cours des dernières années, pouvez-vous nous donner votre ressenti sur l’évolution de cette fonction ?

Tout d’abord je suis étonné que la fonction n’explose pas étant donné les difficultés actuelles des entreprises à se faire payer. C’est une fonction particulière, de niche. Peu de gens connaissent ce métier quand vous leur annoncez ce que vous faites. Ils sont même étonnés que ça vous plaise.

Ensuite la fonction est beaucoup plus assistée qu’avant par de multiples logiciels de recouvrement, ou des sociétés spécialisées qui fleurissent. Le métier en lui-même à mon sens reste sensiblement le même.

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