En fin d’année dernière, beaucoup d’indicateurs économiques viraient au rouge et une récession dans la plupart des pays du monde semblait faire l’unanimité. Les derniers réajustements des prévisionnistes économiques apportent néanmoins un peu d’optimisme pour 2023. La récession annoncée dans les économies avancées sera finalement plus modérée que prévue, voire même évitée dans certains pays. Après une croissance mondiale de -3% en 2020, +6.2% en 2021, +3.4% en 2022 ; 2023 est annoncée par le FMI à 2.9%. Pour autant, on relève des situations disparates selon les régions, USA : +1.4%, Chine : +5.2%, UK -0.6%, Eurozone +0.7%, Middle East +3.2%.
En revanche, l’instabilité politique semble faire consensus et le G-Grade relève ce trimestre des dégradations dans les pays suivants :
- (-0.75) Ghana : la note du pays se détériore de 7.00 à 7.75 : C’est bien la situation budgétaire qui pose un problème. Le poids de la dette publique, le déficit de la balance courante et la forte inflation impactent simultanément le pays, toujours très dépendant de ses exportations.
- (-0.50) Bangladesh : dégradée de 6.50 à 7.00, la balance courante reste structurellement déficitaire, le pays étant toujours dans une instabilité politique avec une corruption omniprésente et des coups d’état à répétition ces dernières années.
- (-0.50) Burkina Faso : le 24 janvier dernier, l’armée a réalisé un coup d’état et destitué le gouvernement, les frontières ont également été fermées. Le pays reste plongé dans une profonde instabilité politique.
- (-0.50) République Tchèque : le pays est dépendant de ses exportations et l’économie tchèque a été particulièrement impactée suite au Covid-19 (-5,5 % en 2020 selon le FMI). Depuis, le rattrapage peine à venir, et la croissance est seulement attendue à 1.5% pour 2023.
- (-0.50) Haïti : dégradé par 2 assureurs sur le trimestre, le G-Grade passe de 9.25 à 9.75. L’économie du pays est figée à la suite de la prise de contrôle du pays par des gangs violents.
- (-0.50) Pérou : L’économie du pays manque de dynamisme et la croissance du PIB est passée de 13.6% en 2021 à 2.6 en 2023 ! Le pays a également fait face à d’importants troubles politiques en 2022. Ce qui explique ce déclassement de 4.00 à 4.50.
- (-0.50) Enfin Ouganda voit également sa note réduite ce trimestre passant de 6.50 à 7.00
La seule amélioration à noter concerne Oman. Réhaussé de +0.50, l’augmentation de sa production de pétrole, dans un contexte de hausse des coûts du baril, améliore sensiblement la situation du pays qui bénéficie en outre d’une croissance solide et d’une inflation contenue.