Affronter les insolvabilités en 2024
Partie 2 : Étude sectorielle
Roch Simard, MBAAU Group Canada |
A propos de cette conférence virtuelle :
Le 20 mars 2024, nous avons organisé une conférence virtuelle axée sur comment affronter les insolvabilités au cours de l’année à venir, présentée à la Banque de développement du Canada (BDC). Lors de cette discussion, j’ai eu le privilège de m’entretenir avec M. Maxime Lemerle, analyste en chef de la recherche sur l’insolvabilité chez Allianz-Trade, alors que nous explorions la résilience des entrepreneurs canadiens dans le sillage du COVID-19.
Résumé de la première partie :
Notre première incursion dans la conférence virtuelle a permis de lever le voile sur la résilience des entreprises canadiennes après la pandémie du COVID-19. Nous avons discuté des dures réalités auxquelles les entreprises sont confrontées, et Maxime Lemerle, d’Allianz-Trade, nous a éclairés sur l’augmentation du nombre de faillites.
Alors que nous passons à la deuxième partie de notre conférence virtuelle, l’augmentation importante de 41 % des cas d’insolvabilité ne peut être sous-estimé – en particulier au Québec, où les chiffres sont particulièrement stupéfiants. L’ampleur de cette hausse dépasse ce que beaucoup considèrent comme un « atterrissage brutal », signalant des répercussions économiques plus profondes.
Cherchant à comprendre les détails qui se cachent derrière ces chiffres, j’ai demandé à Maxime de m’éclairer sur les impacts sectoriels.
La réponse de Maxime Lemerle a révélé une hausse généralisée des défaillances dans l’ensemble des 20 secteurs en 2023 – une différence notable par rapport à l’année précédente, où les secteurs de la finance/assurance, des mines/pétrole/gaz et de l’immobilier faisaient figure d’exceptions.
Les secteurs les plus touchés sont l’hébergement (15 % de la hausse nationale), la construction (14 %) et le commerce de détail (13 %). Non seulement les augmentations en pourcentage sont alarmantes (54 %, 58 % et 63 % respectivement), mais le nombre de cas dans ces secteurs est également révélateur : hébergement/restauration (584), construction (500) et commerce de détail (464).
Qui plus est, tous les secteurs ont dépassé les niveaux d’avant la pandémie. En particulier, les transports et l’entreposage, l’information et les industries culturelles, les services éducatifs, les arts et les spectacles ont grimpé à plus de 50 % au-dessus de la moyenne 2015-2019.
Toutefois, le secteur de l’exploitation minière, de l’extraction pétrolière et gazière fait figure d’exception, avec 21 % de moins que la moyenne, tandis que le secteur de la construction, bien que plus faible lui aussi, rattrape rapidement son retard, avec une augmentation de 58 % en 2023.
Ces révélations de Maxime soulignent les défis généralisés auxquels les industries sont confrontées et mettent en évidence le besoin urgent pour les entreprises de s’adapter et de renforcer leurs stratégies de résilience dans un environnement encore sous le coup de la longue ombre de la pandémie.
Restez à l’écoute pour le prochain épisode de notre série de blogs, dans lequel M. Lemerle nous dira à quoi ressemble l’horizon de son point de vue.
Cette session s’inscrit dans le cadre de notre engagement continu à fournir des perspectives précieuses qui peuvent aider les entrepreneurs et les chefs d’entreprise à élaborer des stratégies pour l’avenir. Pour ceux qui n’ont pas pu assister aux séances précédentes, nous vous invitons à consulter les documents de la conférence disponibles sur notre site web afin d’acquérir une connaissance approfondie de ce paysage en pleine évolution.
Jocelyn St-Onge d’Allianz-Trade Canada et moi-même, Roch Simard, sommes à la disposition des personnes qui souhaitent obtenir plus de détails ou qui ont des questions supplémentaires.
Nous tenons à remercier Maxime Lemerle pour son analyse experte, Véronik Ménard et son équipe de la BDC pour avoir facilité cette importante discussion, ainsi que tous les participants qui se sont joints à nous pour cette conférence. C’est grâce à ces efforts de collaboration que nous pouvons nous doter des connaissances et des outils nécessaires pour prospérer dans le paysage commercial en évolution de 2024 et des années suivantes.