Les économistes font consensus : l’économie mondiale ralentit et l’inflation recule. En effet, le FMI annonce une croissance mondiale passée de 3,5% en 2022 à 3% en 2023, et projette 2,9% pour 2024. Côté inflation, le recul est progressif et dû en grande partie aux politiques monétaires restrictives : le FMI note +8,7 % en 2022, et prévoit +6,9% en 2023, +5,8% en 2024. Pour autant, la consommation des ménages stagnera l’année prochaine, estiment les spécialistes, au profit de l’épargne de précaution.
Mais si l’ombre de la récession mondiale semble s’éloigner, les défaillances d’entreprises, quant à elle, reviennent sérieusement.
La demande mondiale en diminution, et la hausse des coûts ont fortement joué sur la rentabilité et les liquidités des entreprises. La plupart des pays font face à une accélération des défaillances, certains connaissant une hausse de plus de 40% : Etats-Unis, Corée du Sud, Pays-Bas. Globalement, d’ici la fin de l’année, les défaillances devraient atteindre +6% vs 2022. Une nouvelle hausse (+10%) devrait avoir lieu en 2024 (vs 2023), mais pas en France déjà sous le coup de 2 augmentations successives (+49% en 2022 et +36% en 2023).
L’année 2024 sera politique (ou ne sera pas). Près de 50 pays, représentant 75 % du PIB mondial, organiseront des élections nationales (présidentielles et législatives) : Taiwan, Iran, Russie, Inde, Union européenne, USA…
Nul doute qu’il y aura un tribut économique et qu’il faudra rester attentif au comportement de paiement des entreprises.
Parmi les principales variations de l’exercice enregistrées par le G-Grade, les plus significatives sont les suivantes :
- Ouganda : Le G-Grade s’améliore de +0.75 points et passe de 7.50 à 6.50. La découverte de nouveaux gisements pétroliers amène des opportunités ; en effet le pays pourrait ne plus avoir besoin d’importer du pétrole, ce qui générerait une augmentation des recettes fiscales.
- Bulgarie : Le G-Grade s’améliore de +0.5 points et passe de 4.50 à 4.00. Après avoir vu ses perspectives économiques s’effondrer à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le pays a bien maitrisé ses fondamentaux, a su contenir la récession, et une croissance de 3% est attendue pour 2024 (FMI)
- Colombie : la note baisse de 0.5 points. Contre toute attente l’économie a plus souffert que prévu de la hausse des taux d’intérêt et de l’inflation qui ont impacté fortement la consommation des ménages.
- Afrique du Sud : Même si l’économie est attendue en stagnation pour 2023, l’inflation a contribué à générer un excédent budgétaire important, permettant la réduction du déficit courant.